Il est pour le moins surprenant de lire dans deux média conservateurs que les femmes sont l'espoir de sortie de la crise financière. Au lendemain de cette crise, j'avais écrit (en italien) dans ce blog qu'elle représentait l'échec ultime du modèle mâle, blanc, rationel, technocrate.
Dans le Financial Times du 26 novembre dernier, Gilian Wilmot, conseillère du Capital Recovery Fund, a signé un article intitulé "Men have messed up. Let women sort it out". On y lit: "The City knew by 2006 that their seven times debt-to-profit deals were unsustainable. They did the deals to win the game and get their bonuses – the individuals cash out, the rest of us lose out. Would it have happened with more women on these boards? Not if those women had been in the powerful roles of executives, chief executives and chairmen at big financial institutions."
Dans Madame Figaro du 29 novembre, on decouvre un article intitulé "La femme est l'avenir de la crise". Je ne peux que partager l'opinion de Fatine Layt: "Les femmes n'auraient pas laissé s'étendre le marché des subprimes" ou de Dominique Netter "Nous devons nous ouvrir à d'autres modes de pensée".
Je suis très heureuse de lire dans des journeaux de ce genre que les femmes représentent l'avenir. Toutefois, si le Financial Times prêche cela, les femmes doivent peut-être s'en méfier. Les femmes ne seraient-elles pas le pretexte ou l'instrument d'une énième metamorphose du liberalisme qui cherche à se refaire une image de marque?