dimanche 7 décembre 2008

Train de nuit pour Lisbonne

Il est difficile de raconter l'intensité et la densité du roman de Pascale Mercier, pseudonyme d'un écrivain suisse allemand qui enseigne la philosophie à Berlin.

Il faut imaginer de partir pour un voyage ou chaque détail, chaque mot, chaque image est très important pour préparer la suite.

Il s'agit d'un roman qui prend son temps, qu'il faut savourer à petites doses.

Je reproduis des extraits que j'ai noté en lisant la version française:

'Qui voudrait serieusement être immortel? Qui voudrait vivre toute éternité? Comme cela doit être ennuyeux et insipide de savoir: ce qui se passe aujourd'hui, ce mois-ci, cette année, ne joue aucun rôle. ... C'est la mort qui donne à l'instant sa beauté et son épouvante. C'est seulement grâce à la mort que le temps est un temps vivant.'

'La vie n'est pas ce que nous vivons: elle est ce que nous nous imaginons vivre.'

'Notre vie, ce sont des formations fugitives de sable mouvant, née d'un coup de vent, détruites par le prochain. Des formations de fugacité, qui sont emportées par le vent avant même de s'être vraiement formées.'
Arrivée à la fin, j'ai eu beaucoup de mal à me séparer de Gregorius et Amadeu.