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dimanche 7 décembre 2008

Train de nuit pour Lisbonne

Il est difficile de raconter l'intensité et la densité du roman de Pascale Mercier, pseudonyme d'un écrivain suisse allemand qui enseigne la philosophie à Berlin.

Il faut imaginer de partir pour un voyage ou chaque détail, chaque mot, chaque image est très important pour préparer la suite.

Il s'agit d'un roman qui prend son temps, qu'il faut savourer à petites doses.

Je reproduis des extraits que j'ai noté en lisant la version française:

'Qui voudrait serieusement être immortel? Qui voudrait vivre toute éternité? Comme cela doit être ennuyeux et insipide de savoir: ce qui se passe aujourd'hui, ce mois-ci, cette année, ne joue aucun rôle. ... C'est la mort qui donne à l'instant sa beauté et son épouvante. C'est seulement grâce à la mort que le temps est un temps vivant.'

'La vie n'est pas ce que nous vivons: elle est ce que nous nous imaginons vivre.'

'Notre vie, ce sont des formations fugitives de sable mouvant, née d'un coup de vent, détruites par le prochain. Des formations de fugacité, qui sont emportées par le vent avant même de s'être vraiement formées.'
Arrivée à la fin, j'ai eu beaucoup de mal à me séparer de Gregorius et Amadeu.

lundi 23 juin 2008

Les disparus et Les bienveillantes

J'ai avalé les deux tomes, "Les bienveillantes" en 2007 et "Les disparus" en 2008. J'ai aimé les deux ouvrages pour des raisons très différentes.

Dans Les bienveillantes j'ai apprécié l'écriture de Jonathan Littel, qui a su réproduire les détails sordides des massacres des juifs avec une précision chirurgicale qui decourage le lecteur, mais le pousse également à essayer de comprendre comment cela a pu se produire. J'ai aussi trouvé intéressant que le lecteur se sente constamment impliqué dans le roman, au fil des pages il ne peut jamais échapper à la question cruciale: que ferais-je si j'étais confronté à la même situation? Dr Aue, l'officier SS qui raconte en première personne sa traversée de la deuxième guerre mondiale, son monde intime, son histoire personnelle, est un personnage mythique, il incarne le pire, il fascine presque, mais il est complétement fictif. Cela soulage. Tant de mal ne peut véritablement être concentré dans un seul homme.


Les disparus est le témoignage très détaillé d'un travail de mémoire fait par Daniel Mendelsohn. Un voyage dans le temps et dans l'espace, une reconstruction qui se base sur de faibles traces, sur des témoignages et qui ne peut pas mettre en scène ce qui est exactement arrivé à des membres de la famille de l'auteur, "tués par les nazis". On peut l'imaginer, mais on ne peut pas le décrire avec exactitude. Le personnage principal de cet ouvrage est la mémoire, qui se présente dans sa dimension historique, familiale et personnelle. Les faits qui font l'objet de la recherche de Daniel Mendelsohn pourraient faire partie de ceux décrits dans Les bienveillantes.

Toutefois, les deux ouvrages ne peuvent pas être comparées, si non pour dire que, paradoxalement, la fiction permet de mettre en scène l'humanité avec beaucoup de précision, alors que le travail de reconstruction historique peut seulement faire des suppositions, retracer, mais il ne saura jamais décrire exactement les faits. Témoignage vs. imagination, vécu vs. mise en scène, élaboration vs. description.

J'aimerais avoir un échange d'opinion avec ceux qui ont osé lire les deux tomes ... j'attends des commentaires!

jeudi 12 juin 2008

La laicità secondo un filosofo spagnolo

Ho appena concluso la lettura della "Vita eterna" del filosofo spagnolo Fernando Savater.
Oltre a contenere numerosi e stimolanti spunti di riflessione sulla questione oggetto del titolo, il saggio affronta due temi a me cari, quello della laicità, o meglio del laicismo e delle cosiddette "radici cristiane" dell'Europa.
Sul primo tema non posso che condividere le affermazioni del filosofo spagnolo : "Nella società laica, le credenze religiose trovano accoglienza in quanto diritto di coloro che le assumono, ma non come dovere che possa essere imposto a qualcuno (...). La legalità stabilita dalla società laica marca i limiti socialmente accettabili entro i quali tutti noi cittadini dobbiamo muoverci, quali che siano le nostre fedi o le nostre incredulità. Sono le religioni a doversi adeguare alle leggi, mai il contrario" (p. 194).

Sulle radici cristiane l'opinione di Savater si basa sulla considerazione che "i cristiani introdussero la passione terribile ed escludente per la verità (...) Ai pagani non era venuto in mente di "credere" nelle loro divinità nel modo esaustivo inaugurato poi dai cristiani (...) Il Dio che era la Verità fece fuori tutti gli altri dèi e poi la verità si rivolse in maniera letale contro di lui." Savater conclude che "le radici cristiane dell'Europa hanno oggi la loro espressione più chiara nella scienza che annichila le leggende pietose ... nella proclamazione dei diritti umani a cui si nega la sanzione divina". Di conseguenza proprio la mancata menzione delle "radici cristiane" nel preambolo della Costituzione europea è per Savater l'espressione di tali radici cristiane.

Ne consiglio vivamente la lettura a tutti coloro che continuano a dubitare. Ringrazio l'amico, insegnante di religione, che mi ha regalato questo libro.

lundi 12 mai 2008

Storytelling

J'ai achété le livre de Christian Salmon, Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, au hasard d'un après-midi de décembre 2007 à la librairie Klébler à Strasbourg. Le livre a traîné quelques mois dans ma biliothèque et puis la perspective d'un long week-end m'a donné envie de le lire.
Je ne connaissais pas du tout ce sujet. Le storytelling, nom qui évoque l'art du récit, désigne une technique de marketing qui consiste à raconter une histoire personnelle, souvent fictive ou en tout cas eloignée de la réalité, autour d'une marque, afin bien évidemment de vendre plus de produits de cette marque. Or, aux Etats Unis cette technique a été vite empruntée par les gourous du management et, bien sûr, par la politique. Christian Salmon décrit avec beaucoup de détails et d'exemples concrets comme la réalité n'est pas seulement transfigurée par le récit utilisé par le management et les hommes politiques, mais elle est elle-même remplacée par ce récit. Dans la société du storytelling, les citoyens et les consommateurs deviennent spectateurs d'une mise en scène délibérée que l'auteur n'hésite pas à définir comme propagande.
L'ouvrage a aussi fait l'objet de critiques. Je vous invite à lire, entre autres, le commentaire suivant: http://www.nonfiction.fr/article-308-une_storytelling_a_la_francaise.htm.

dimanche 20 avril 2008

Transumananze, l'incontro di un monaco benedettino con la filosofia post-moderna francese

Ho conosciuto Ivan Nicoletto nell'estate 2004 in occasione della settimana di mistica cristiana organizzata ogni anno nel Monastero di Camaldoli. Camaldoli è un luogo dove si incrociano uomini e donne di orizzonti diversi, dove il dialogo non è un esercizio, ma uno stile di vita, dove ci si sente accolti nel rispetto della diversità, dell'alterità e della lontananza.
Questa premessa non è, tuttavia, bastata a prepararmi alla lettura di Transumananze, sottotitolo "Per una spiritualità del/nel mutamento" (Città Aperta, 2008). Ivan elabora, con un linguaggio apertamente mutuato dalla filosofia postmoderna francese e valendosi anche di opere d'arte contemporanea, un approccio postmoderno alla spiritualità cristiana di difficile comprensione per un pubblico di non "iniziati".
Non sono convinta del risultato. Nel capitolo conclusivo, intitolato il posto vacante di Dio, Ivan fa questa ipotesi: "Dio potrebbe essere:
- tutto quello che non smette di muoverci;
- tutto quello che in me sporge su niente e rimane fuori della mia portata;
- tutto quello che in me non mi basta e mi tiene aperto su altro;
...
- tutto quello che apre, essendo Dio l'Apertura spalancata e senza fondo che fa in modo che il mondo si faccia, si compia ... e che noi possiamo affidarci, sperarvi, amarlo."
Non riesco a cogliere il nesso tra queste eteree immagini di Dio e il Dio incarnato in Gesù Cristo. Trovo molto più convicente e altrettanto postmoderna la lettura "debolista" della kenosis fatta da Gianni Vattimo in Credere di credere (Garzanti 1996), ma forse non faccio parte degli "iniziati".

mercredi 16 avril 2008

Gomorra


La lecture de Gomorra laisse l’impression d’un coup de poing dans l’estomac. J’en suis ressortie à la fois blessée et révoltée. Roberto Saviano dessine avec précision et courage le monde de la camorra – le « système » - l’organisation criminelle implantée à Naples et dans l’arrière pays napolitain, ayant des ramifications dans le monde entier.

La partie la plus surprenante du livre-enquête est pour moi celle qui décrit comment le « système » produit et distribue dans les boutiques du monde entier des vêtements griffés, « vraies » copies des originaux, avec la connivence des grandes marques de la haute couture. Un récit qui laisse peu d’espoir d’un monde meilleur.

Au passage, Roberto Gaviano vit désormais caché, sous la protection de l’Etat italien, à cause des menaces de mort du « système » qui pèsent sur lui.

dimanche 30 mars 2008

Megatrends Europe


I usually do not like gurus but I have been quite impressed by Adjedj Bakas' "Megatrends Europe, The future of a continent and its impact on the world".

Bakas, a communication expert born in South America to Indian parents, living and working in Amsterdam, describes in a humorous style the seven megatrends that will change life in Europe in the coming decades.

An interesting, although somewhat simplistic, attempt to imagine how Europe and Europeans will look like in thirty years' time.

Is old Europe really going to become no more than a tourist attraction for Asian fortunate tourists?

lundi 24 mars 2008

Milena Agus, Battement d'ailes (Ali di babbo)

Je viens de terminer le dernier roman de Milena Agus, Ali di babbo (Battement d'ailes) et, comme pour les romans précedents (Mentre dorme il pescecane, Mal di pietre), Milena réussit le miracle d'une écriture entre le féerique et le réel. A lire d'urgence si vous avez aimé Mal de pierre.